Une chansonnette écrite par une nuit où la lumière n'était pas trop au rendez vous... Forcément quand on voit pas ce qu'on fait, on fait des conneries...
L’Oncle Firmin :
Il en avait toujours connu des vertes et des pas mûres,
En avait toujours bavé et avait même connu les deux guerres.
L’était jamais l’dernier pour la biture,
L’était jamais l’dernier pour vider son verre.
L’Oncle Firmin avait l’ventre aussi gros qu’le cœur,
Y vous z’aurait donné son pain si vous l’aviez d’mandé.
‘Fin, il aurait fallu s’approcher et pas prendre garde à l’odeur,
Et encore moins aux restes dans sa barbe qui négligemment pendaient.
L’Oncle Firmin avait l’tempérament du dégueulasse,
D’l’être organique dont l’corps est pire qu’une chambre à air.
Vous auriez pu mett’ autant d’rustines qu’il y avait d’place,
Y aurait toujours eu du suintement qu’aurait fini par terre.
L’Oncle Firmin descendait les tonneaux aussi vite qu’les chopes,
Et prenait lentement d’la bouteille dans les pleurs et dans l’ivresse.
L’Oncle Firmin n’avait dans sa vie jamais embrasser aut’ chose qu’une clope,
Il noyait son chagrin en lui bétonnant les pieds et en l’chargeant comme une ânesse.
Puis un jour qu’la vie d’vint trop dure pour c’brave Oncle Firmin,
Il quitta ses compagnons d’bars et ses frères d’comptoirs.
Il paraîtrait qu’il se serait tué au petit matin,
Pour pouvoir avec l’Grand Barbu un dernier p’ti coup aller boire.